Interview SARKOSY

Publié le par hertold29



Moins nerveux et agité que d'habitude, le roi a élargi sa panoplie de comédien lors de l'émission "face à la crise" jeudi soir.
Mais a t il réussi à rassurer les grévistes qui réclament une augmentation du pouvoir d'achat, les fonctionnaires chercheurs, les chomeurs, rmistes,les dom-tom?

Sur le pouvoir d'achat:

Le tsar refuse  de toucher au SMIC qui concerne pourtant 17% des salariés. La baisse de la TVA sur les produits de première necessité n'est pas non plus à l'ordre du jour.
A la place, il a raillé le plan de relance par la consommation du gouvernement britannique.
Pas sur que Brown apprécie.

Pas un mot non plus sur la Guadeloupe, le premier à s'insurger contre la crise.

En réponse au problème du pouvoir d'achat, il a évoqué une meilleure indemnisation du chomage partiel ou du chomage des jeunes ou la règle de la répartition des bénéfices chère à son ami DASSAULT;  1/3 aux salariés, 1/3 aux actionnaires, le dernier à l'investissement.
Je ne suis pas contre cette règle de meilleure répartition dès lors qu'elle s'applique avec un représentant des salariés dans chaque conseil d'administration.
Pourquoi ne pas avoir proposé aussi un plafonnement des salaires des grands patrons aidés par l'ETAT à la manière d'OBAMA?
Les victimes de la crise ressentent un sentiment d'injustice en la matière.

Sur l'aide aux banques:
Le Président est allé un peu vite en affirmant que l'aide au système bancaire de 360 milliards rapporterait 1,4 milliard d'euros pour les mesures sociales et n'avait pas coûté un centime aux Français.
En fait, Sarkozy a fait de multiples erreurs dans son raisonnement.
 D'abord, il n'a pas mentionné le sauvetage de Dexia. L'Etat a acheté pour 1 milliard d'euros d'actions du groupe franco-belge à 9,9 euros l'unité. Titres dont la valeur s'est depuis effondrée. Elles valent aujourd'hui 2,3 euros. Moins-value potentielle, 770 millions d'euros.

Ensuite, le président oublie de dire que, pour prêter de l'argent aux banques, l'Etat doit lui-même s'endetter, et donc payer des intérêts. Certes, il emprunte à un taux inférieur à celui auquel il reprête l'argent, mais l'opération finale est beaucoup moins profitable. Suivant les cas, l'Etat s'est endetté entre 2,7 et 3,5%. Et il a prêté l'argent à des taux de 4% (pour la partie du plan servant à améliorer la liquidité des banques) et de 8% (pour les avances en fonds propres). Ajoutons que la multiplication de ces opérations va augmenter le risque pris par l'Etat, donc diminuer la confiance des investisseurs vis-à-vis des emprunts d'Etat, qui vont demander des taux plus importants.
Au 4 février, l’Etat avait mis à disposition des banques 28,6 milliards d’euros sous forme de prêts et 10,5 milliards d’euros sous forme de fonds propres remboursables. Si on utilise la base de 25 milliards citée par Sarkozy, on obtient un gain net (c’est-à-dire intérêts perçus à 4%, moins le coût de l’endettement) pour l’Etat de l’ordre de 320 millions d’euros. Si on reprend la somme effectivement versée, on arrive à un profit net de 900 millions. Dans les deux cas, une différence de taille avec les 1,4 milliard de Sarkozy.

Autre erreur: la taxe professionnelle évaluée à 8 milliards d'euros au lieu de 28.
La suppression de cette taxe unique en Europe prévue en 2010 représentera. pour les collectivités locales un gros manque à gagner qu'il faudra compenser. Par la taxe carbone financée par qui?
Or, 75% des investissements publics sont financés par ces collectivités à dominante de gauche qui voient déja leurs ressources diminuées avec les droits de mutation.

L'annulation éventuelle de la première tranche des impôts cherche à rallier les électeurs modestes  imposés qui fuient la droite.
Pourtant, la part de cet impot dans le total des recettes fiscales est faible (18%) contrairement à nos amis européens. Or, il représente l'impot le plus juste dans son principe.
L'empereur veut le réduire à sa portion congrue. Preuve en est le bouclier fiscal de 50% et la suppression éventuelle de cette tranche de 5%.
"les plus exposés" ne sont pas ces classes moyennes modestes mais la moitié des foyers fiscaux non imposables.

Pourquoi ne pas baisser la tva , taxe injuste régressive qui touche les plus modestes via l'alimentation?La baisser sur les produits français de première nécessité compenserait la hausse des matières premières (céréales, lait, viande...).
Parce que la baisse de cet impot indolore rapporterait moins politiquement parlant.

En définitive, le président a multiplié les effets d'annonce à défaut de mesures concrètes et immédiates en cherchant à gagner du temps avec les syndicats.
Il connait apparemment ses dossiers sur le diagnostic et encore...il ne dessine pas un véritable cap cohérent à destination des français se comportant comme un drh au lieu  d'être"le petit père du peuple".
Certes, quelques annonces sont positives ,notamment la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu, l’augmentation des allocations familiales et une meilleure indemnisation du chômage partiel.
La suppression de la taxe professionnelle également si elle est compensée intégralement par une autre taxe et accompagnée d'une réforme de la fiscalité locale.
Il a noyé également le peuple sous des chiffres faux et de la technique mais rien sur la limitation des salaires des dirigeants, le bouclier fiscal. Pas un mot non plus sur les dom-tom, la solidarité des entreprises bénéficiaires. Refus sur la hausse du smic, baisse de la tva.
Une meilleure répartition des richesses  implique pourtant un transfert du capital vers le travail, la suppression des paradis fiscaux...

Enfin, critiquons les journalistes choisis par le roi qui n'ont pas été au bout des questions.
Nicolai SARKOVITCH a tout controlé et même ses nerfs...sauf les chiffres et son impact positif dans la dictature de la majorité.

A suivre dans la rue....

Publié dans sarkosy

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L
re<br /> j'ai oublié ! un article de bienvenue est publié sur mon blog chienne de vie avec ton lien-<br /> amicalement lady M
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